Message du 23 Juillet 2011
Au milieu du premier siècle de notre ère, le nombre des Églises chrétiennes augmentait rapidement en Asie Mineure (aujourd'hui la Turquie d'Asie). Les communautés étaient en relation les unes avec les autres, et celle d'Éphèse devait jouir d'un certain prestige. En effet l'apôtre Paul avait séjourné dans cette ville durant trois ans lors de son troisième voyage missionnaire (Act 19.1-20.1). Selon Éph 3.1 et 4.1, l'apôtre était en prison lorsqu'il écrivit la lettre aux Éphésiens. C'est pourquoi on la classe parmi les lettres dites « de la captivité », avec celles aux Philippiens, à Philémon, aux Colossiens.
L'ampleur de son enseignement fait penser que la lettre concerne un cercle de lecteurs beaucoup plus large que celui d'une seule communauté locale. Son thème central est le plan éternel de Dieu, qui vise à « réunir tout ce qui est dans les cieux et sur la terre sous un seul chef, le Christ » (1.10).
Encadré par une courte introduction (1.1-2) et une brève conclusion (6.21-24), le message de la lettre se divise en deux parties principales: - Dans la première (1.3-3.21), après avoir exprimé son émerveillement devant ce que Dieu a fait pour nous par Jésus-Christ, l'auteur développe le thème de l'unité, en montrant comment Dieu a incorporé les non-Juifs (ses correspondants) et les Juifs en un seul peuple, son peuple. - Dans la seconde partie (4.1-6.20), l'apôtre appelle ses lecteurs à vivre cette unité d'une façon digne de leur vie nouvelle en union avec Jésus-Christ. Cela implique des conséquences précises pour les relations qu'ils ont avec les autres, dans la communauté chrétienne, dans la famille, dans la société.
Pour illustrer l'unité du peuple de Dieu, l'apôtre emploie trois images: celle du corps, l'Église, dont Jésus-Christ est la tête; celle de l'édifice, dont Jésus-Christ est la pierre d'angle; celle du couple, l'Église étant l'épouse du Christ. On voit donc qu'il n'y a pas d'unité possible en dehors de l'attachement total et constant des croyants à leur Seigneur.
Cependant, une analyse de profondeur de la lettre revele quelque confusion au sujet de la destination de la lettre.Puisque la mention d’Ephese n’est retrouvée dans certains manuscrit et Paul avait souhaité le retour d’Onésime aupres de Philémon a colosses et lui avait donné une lettre pour son Ancien maitre. En effet, l’epitre aux ephesiens est la plus impersonnelle des lettres de Paul, il a aussi fait mention d’une lettre addressée a l’Eglise des Laodicéens On a conclu qu’il était possible que la lettre ait été envoyée a Ephese et a Laodicée, sans etre reservée specialement a l’une ou a l’autre Eglise.
Redigée a Rome, l’épitre aux Ephesiens fut la premiere des epitres ecrites en prison. Elle contient 3 verités essentielles au sujet de l’eglise telles que :
1) Le chretien occupe ,par grace une position elevée « Temple pour l’habitation de Dieu en esprit ( 1 Co 6 :19 )
2) Le corps de christ est une réalité « ce mystere caché de tous les temps »
3) La vie doit etre vécue en conformité avec la vocation. « pour connaître la plenitude de la Grace dans toute sa largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur.
4) Lisons actes des Apotres 1er :8 Cette puisance qui a inauguré l’eglise le jour de la pentecote permettra aux Apotres de poser la solide fondation de l’eglise.Ils ont pu, en depit des difficultés rencontrées sous l’empire d’alors, nous laisser les outils necessaires pour la continuité de la propagation de l’evangile de grace, dont a defini l Apotre Paul dans sa lettre aux Romains au chapitre 1er verset 16en disant que :l’evangile est la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit.Dans cette lettre, l’apotre a renouvelé l’assurance, la garanrie et la position du croyant en son Seigneur, en leur exhortant a marcher dans la conformité a la vocation qui leur a ete faite.Il existe un lien spirituel étroit entre l’épitre aux éphésiens et le livre de Josué ; la vie eternelle pour les chrétiens correspond au canaan pour Israel. Il y a des difficultés, souvent épreuves, mais aussi victoire, conquête et repos,selon Josué 21 :43-45, Eph 1 :3, 6 :16.
Que Le Seigneur vous soit en aide.
Pasteur Moise M. Jecrois
HPC72411
L'ampleur de son enseignement fait penser que la lettre concerne un cercle de lecteurs beaucoup plus large que celui d'une seule communauté locale. Son thème central est le plan éternel de Dieu, qui vise à « réunir tout ce qui est dans les cieux et sur la terre sous un seul chef, le Christ » (1.10).
Encadré par une courte introduction (
Pour illustrer l'unité du peuple de Dieu, l'apôtre emploie trois images: celle du corps, l'Église, dont Jésus-Christ est la tête; celle de l'édifice, dont Jésus-Christ est la pierre d'angle; celle du couple, l'Église étant l'épouse du Christ. On voit donc qu'il n'y a pas d'unité possible en dehors de l'attachement total et constant des croyants à leur Seigneur.
Cependant, une analyse de profondeur de la lettre revele quelque confusion au sujet de la destination de la lettre.Puisque la mention d’Ephese n’est retrouvée dans certains manuscrit et Paul avait souhaité le retour d’Onésime aupres de Philémon a colosses et lui avait donné une lettre pour son Ancien maitre. En effet, l’epitre aux ephesiens est la plus impersonnelle des lettres de Paul, il a aussi fait mention d’une lettre addressée a l’Eglise des Laodicéens On a conclu qu’il était possible que la lettre ait été envoyée a Ephese et a Laodicée, sans etre reservée specialement a l’une ou a l’autre Eglise.
Redigée a Rome, l’épitre aux Ephesiens fut la premiere des epitres ecrites en prison. Elle contient 3 verités essentielles au sujet de l’eglise telles que :
1) Le chretien occupe ,par grace une position elevée « Temple pour l’habitation de Dieu en esprit ( 1 Co 6 :19 )
2) Le corps de christ est une réalité « ce mystere caché de tous les temps »
3) La vie doit etre vécue en conformité avec la vocation. « pour connaître la plenitude de la Grace dans toute sa largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur.
4) Lisons actes des Apotres 1er :8 Cette puisance qui a inauguré l’eglise le jour de la pentecote permettra aux Apotres de poser la solide fondation de l’eglise.Ils ont pu, en depit des difficultés rencontrées sous l’empire d’alors, nous laisser les outils necessaires pour la continuité de la propagation de l’evangile de grace, dont a defini l Apotre Paul dans sa lettre aux Romains au chapitre 1er verset 16en disant que :l’evangile est la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit.Dans cette lettre, l’apotre a renouvelé l’assurance, la garanrie et la position du croyant en son Seigneur, en leur exhortant a marcher dans la conformité a la vocation qui leur a ete faite.Il existe un lien spirituel étroit entre l’épitre aux éphésiens et le livre de Josué ; la vie eternelle pour les chrétiens correspond au canaan pour Israel. Il y a des difficultés, souvent épreuves, mais aussi victoire, conquête et repos,selon Josué 21 :43-45, Eph 1 :3, 6 :16.
Que Le Seigneur vous soit en aide.
Pasteur Moise M. Jecrois
HPC72411
Mesage du 30 Juillet 2011
L'Eglise de Philippes: Phil 1 : 19-27
Paul exhorte les Chrétiens de Philippes á la conduite digne de l ‘évangile
Entre 49 et 52, l'apôtre Paul accomplit son deuxième voyage missionnaire qui le conduisit pour la première fois sur le continent européen. Il avait projeté de rester en Asie Mineure, mais dans la fameuse vision du Macédonien, le Saint-Esprit lui enjoignit de se rendre en Europe (Actes 16:6-10). Il s'arrêta d'abord à Philippes, première ville se situant sur son passage, y convertit Lydie, la marchande de pourpre, et y fonda une Eglise. Il y connut aussi des tribulations et fut emprisonné avec son compagnon Silas. C'est là qu'eut lieu le célèbre épisode de sa libération et de la conversion du "geôlier de Philippes" (Actes 16:25-34). Lydie et le directeur du pénitentiaire de Philippes furent ainsi les premiers fruits de la mission parmi les païens (Actes 16:14). Il y en eut d'autres. Tous les noms cités dans l'épître sont en effet d'origine grecque ou romaine. Ailleurs l'apôtre parle des chrétiens de la Macédoine et de l'Achaïe comme d'anciens païens (Romains 15:26.27). Il est vrai que Paul commença à annoncer l'Evangile parmi les Juifs, mais ils n'étaient pas nombreux à Philippes. Et d'autre part, il se devait d'annoncer le salut aux païens. C'était sa mission propre.
On ne sait pas combien de temps l'apôtre séjourna à Philippes. Mais des liens durables se tissèrent entre lui et ceux qu'il y avait amenés au Christ. Il avait pour eux une affection particulière (Philippiens 1:8; 2:12; 4:1), et eux-mêmes ont plusieurs fois subvenu à ses besoins (Philippiens 4:15.16; Actes 18:5; 2 Corinthiens 11:6). Il lui est arrivé plusieurs fois de passer chez eux pour leur rendre visite notamment au cours de son troisième voyage missionnaire (Actes 20:1-6).
L'épître aux Philippiens est une "épître de la captivité". L'apôtre l'écrivit alors qu'il était en prison. Il s'agit de sa première détention à Rome qui dura de 59 à 61. On pense généralement que l'épître fut écrite au début de l'an 61. Le procès de Paul est en cours et il semble s'attendre à une libération prochaine (1:25; 2:24), en attendant un nouvel emprisonnement qui, cette fois, le conduira à la mort.
Bien qu'il soit en prison, son épître aux chrétiens de Philippes respire la joie. Tout y est calme, sérénité et paix. Même la perspective de la mort ne le trouble pas. Il est heureux, et demande aux Philippiens de se réjouir avec lui (1:22.23; 2:17.18). La lettre a amplement mérité son titre d'épître de la joie (2:28.29; 3:1; 4:1.4.10). Tout y est par ailleurs axé sur "les choses les meilleures". L'emprisonnement de l'apôtre a été une bénédiction, quelque chose de meilleur que la liberté (1:12-14). Partir et être avec le Christ est meilleur que rester sur terre (1:21-23). Croire en Christ, c'est bien, mais souffrir pour lui, c'est encore mieux (1:29.30). L'humilité sur les traces du Christ mène à la gloire (2:5-11). Courir, c'est bien, mais achever la course, c'est mieux (2:16-18). Tout est boue comparé à la connaissance de Jésus-Christ (3:4-8). Notre corps humilié sera glorifié (3:21-4:1). Au milieu de l'humiliation, de la disette, de la détresse, le Christ est notre force et notre richesse (4:11-14).Dieu pourvoira à tous nos besoins (4:19).
Seulement, conduisez-vous d’une manière digne de l’Evangile de Christ, afin que, soit que je vienne vous voir, soit que Je reste absent, J’entende dire de vous que vous demeurez fermes dans un même esprit, combattant d’une même âme pour la foi de l’Evangile (Phil 1er :27 ).
Les circonstances dont nous sommes entrains de faire face aujourd’hui peuvent etre differentes de celles dont les croyants de Philippes faisaient face, mais les memes recommandations nous sont addressées, car l’Evangile n’a pas changé,il reste hier , aujourd’hui et eternellement le meme. Vous, au contraire, vous etes une race elue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertues de celui qui vous a appelés des ténebres a son admirable lumiere.( 1Pierre 2 :9) .En tant que representant du Royaume de Dieu et de Jesus-Christ dans le monde, Apotre Paul nous rappelle notre role, tant en sa présence qu’en son absence, de conserver notre conduite digne de l’Evangile de celui qui nous appelés pour raconter ses vertues, tout au long de notre transit sur cette terre.
Bonne Semaine avec Jesus
Pasteur Moise M. Jecrois
HPC8072011
Message du 3 Juin 2012
a lettre aux Romains : Epoque et circonstances de la composition de l'épître. Après un séjour de plus de deux ans à Ephèse (55-57), Paul passa l'été et l'automne de 57 en Macédoine. De cette province, il écrivit sa deuxième épître aux Corinthiens. Il y fait de nombreuses allusions à sa prochaine arrivée dans leur ville (2Corinthiens 2.1-3 ; 9.4 ; 12.20 ; 13.1, 2,10). Il se rendit, en effet, à Corinthe à la fin de l'an 57, et y demeura les trois premiers mois de 58 (Actes 20.3). Il écrivit l'épître aux Romains pendant ce séjour. C'est ce qui ressort de divers indices fournis par notre épître même :
But de l'épître. Le but de l'épître aux Romains n'est pas, comme celui de l'épître aux Galates, de combattre des judaïsants. Il y a de frappantes ressemblances entre les deux épîtres, mais leur intention n'est pas la même. Dans les Galates, Paul combat des faux docteurs judéo-chrétiens, qui prétendaient que, pour être juste devant Dieu et sauvé, tout homme devait ajouter à la foi en Jésus-Christ l'observation des préceptes de la Loi, la circoncision en particulier. Dans l'épître aux Romains, il dirige sa polémique contre la conception judaïque du salut par les oeuvres, à laquelle il oppose l'idée chrétienne du salut par la foi seule. Quant aux judaïsants du chapitre 14, Paul semble les prendre sous sa protection et les défendre contre les jugements intransigeants de la majorité ; c'est qu'ils obéissaient seulement à des scrupules de conscience et ne faisaient pas de leurs abstinences et de leurs observances une condition du salut. Le seul passage où l'apôtre vise les faux docteurs judéo-chrétiens, ses adversaires chez les Galates et à Corinthe, c'est 16.17, 18. Mais dans ces paroles sévères, il semble mettre les Romains en garde contre l'invasion prochaine des judaïsants, plutôt que combattre des ennemis déjà à l'oeuvre chez eux.
On a prétendu que l'apôtre, en écrivant cette épître, toute consacrée à l'exposé de la doctrine et de la morale chrétiennes, et qui se distingue de ses autres épîtres par son ordonnance systématique, avait voulu faire parvenir à l'Eglise de Rome une sorte de catéchisme, un résumé de l'enseignement qu'il donnait oralement aux Eglises qu'il fondait, et auquel il s'en référait dans les lettres qu'il leur écrivait plus tard (2Thessaloniciens 2.5, 6 ; 1Corinthiens 11.21, 23 ; 15.1) ; il aurait voulu suppléer ainsi à ce qui avait manqué à l'Eglise de Rome, dont aucun apôtre n'avait été le fondateur et qui n'avait encore joui de la prédication d'aucun des hommes marquants de l'âge apostolique. Mais l'épître aux Romains n'a pas du tout les caractères d'un sommaire de la doctrine évangélique, d'un résumé de l'enseignement de Paul. Elle ne parle pas des choses finales, qui tenaient une place considérable dans les instructions orales de l'apôtre, d'après 1Thessaloniciens 4 à 5 ; 2Thessaloniciens 2 ; 1Corinthiens 15. Elle ne dit rien de la personne de Jésus-Christ, sujet qui est traité avec développement dans les épîtres aux Colossiens, aux Ephésiens, aux Philippiens. Pourquoi du reste l'apôtre aurait-il jugé nécessaire d'envoyer à Rome ce résumé de son enseignement, quand il se proposait de visiter prochainement cette Eglise, et devait avoir ainsi l'occasion de l'instruire oralement ?
Dans cette explication que l'on propose du but de l'épître, il y a cependant deux idées à retenir, qui nous mettent sur la voie de la vraie réponse. Si l'épître aux Romains ne nous présente pas un résumé de tout l'enseignement de Paul, elle renferme ce qui était le coeur de sa doctrine : le salut par la grâce de Dieu, les rapports de l'Evangile avec la Loi. Ce problème plus que tout autre avait préoccupé l'apôtre pendant les années qu'il venait de traverser, dans la période de son ministère qu'il achevait au moment où il écrit aux Romains ; il s'était posé à lui dès sa conversion, mais les discussions auxquelles il donnait lieu avaient pris une acuité extraordinaire dans les luttes contre les judaïsants en Galatie et à Corinthe. Il venait de triompher dans ces luttes, et il développe le résultat du travail de sa pensée avec sérénité, dans un exposé objectif, calme et magistral. S'il adresse cet exposé à l'Eglise de Rome, c'est moins dans l'intention de combler les lacunes de l'instruction qu'elle avait reçue jusque-là, que dans le désir de préparer la visite qu'il allait lui faire et l'oeuvre qu'il espérait accomplir dans son sein(1.10-15 ; 15.23-29
Le principe de la sanctification : l’identification avec Jésus-Christ mort et ressuscité : 6,1 à 13
1) L’interrogation de l’Apotre Paul : v 1
Elle pose le problème de fond qui est à la base de toutes les luttes que le chrétien justifié peut connaître dans sa vie chrétienne. Quelle relation existe-t-il encore entre le chrétien justifié et le péché qui habite en lui et, dans le passé, le dominait ? Remarquons d’emblée que Paul ne nie pas le fait que le chrétien puisse commettre encore des péchés. Il ne demande pas : « Etant justifié par la foi, le péché demeurera t-il en nous ? » (Oui, nous restons pécheurs), mais « Demeurerons-nous dans le péché ? » Autrement dit , allons-nous continuer à vivre comme auparavant, dans l’obligation de vivre dans le péché ? A cela, l’apôtre oppose un non catégorique !
2) La réponse : par la foi en Jésus-Christ pour notre justification, nous sommes aussi devenus un avec Lui : v 5 à 10
Notre foi en Jésus-Christ nous a en effet lié à tel point à Sa Personne que nous sommes devenus un avec Lui. Tout ce qui est vrai de Lui est désormais vrai de nous. Le jour où il est mort, dit Paul, c’est nous et tout ce qui nous habitait qui est mort avec Lui : v 6. Le jour où Il ressuscitait, c’est nous qui, animé d’une vie nouvelle, ressuscitions avec Lui .
L’apôtre Paul utilisera quant à lui deux images bien connues des croyants pour illustrer cette vérité spirituelle :
a) la figure du baptême : v 3 et 4 : Il est à la fois :
- la démonstration de notre mort
- et celle de notre résurrection
b) l’image de l’attachement : v 5 : cf Jean 15,1 à 8 :
- nous sommes devenus un avec Lui dans Sa mort
- et un avec Lui dans Sa résurrection
De même que Paul différencie la justification (ce que Christ a fait pour nous) de la sanctification (produit de l’œuvre du Saint-Esprit en nous), Paul distingue ici le sang de Christ (le prix payé par Lui pour nos péchés) de la croix de Christ (la vie qu’Il a laissé ici-bas, puis qu’Il a retrouvé par Sa résurrection) :
a) Toute notre justification devant Dieu repose sur le sang innocent versé par le Christ pour l’expiation de nos péchés : 5,9. Le sang a pour premier but de régler la question de nos péchés : 1 Jean 1,7. Le sang concerne ainsi ce que nous avons fait. Il touche à la question de notre position et de notre situation devant Dieu : Exode 12,13 ; Héb 9,11-12. Le sang avait pour but de satisfaire la justice de Dieu. Il est et reste tout au long de la vie chrétienne, le moyen d’accès au croyant à la présence de Dieu : Héb 10,19 et celui de répondre aux accusations de notre conscience et de l’adversaire : Héb 10,22 ; Apoc 12,10-11. Le sang de Christ suffit toujours pour Dieu pour nous déclarer juste : Héb 9,13-14.26
Que le Seigneur vous soit en aide
HPCT60312
Moise M Jecrois, Pasteur
- Il annonce aux Romains qu'il espère les voir bientôt en passant ch Lez eux pour se rendre en Espagne ; qu'il entreprendra ce voyage dès qu'il aura été à Jérusalem et aura remis aux chrétiens de cette ville la collecte qu'il a faite en leur faveur en Macédoine et en Achaïe. Son départ pour Jérusalem est imminent (Romains 15.22-29). Or le livre des Actes (Actes 20.2, 3) nous apprend que c'est de Grèce, c'est-à dire de Corinthe, après un séjour de trois mois, que Paul partit pour Jérusalem, avec une nombreuse société de délégués des Eglises de Macédoine et d'Asie.
- Dans Romains 16.1, Paul recommande aux Romains une soeur qui va se rendre chez eux, c'est Phoebé, diaconesse de l'Eglise de Cenchrées. Or Cenchrées était le port de Corinthe sur la mer Egée.
- Paul salue les Romains de la part de Gaïus, mon hôte et celui de l'Eglise entière (16.23). Dans 1Corinthiens 1.14, Gaïus est mentionné avec Crispus : ce sont les deux seuls membres de l'Eglise de Corinthe que Paul eût baptisés lui-même. Cette circonstance avait établi un lien particulièrement étroit entre l'apôtre et Gaïus, et explique que Gaïus fût l'hôte de Paul à Corinthe.
But de l'épître. Le but de l'épître aux Romains n'est pas, comme celui de l'épître aux Galates, de combattre des judaïsants. Il y a de frappantes ressemblances entre les deux épîtres, mais leur intention n'est pas la même. Dans les Galates, Paul combat des faux docteurs judéo-chrétiens, qui prétendaient que, pour être juste devant Dieu et sauvé, tout homme devait ajouter à la foi en Jésus-Christ l'observation des préceptes de la Loi, la circoncision en particulier. Dans l'épître aux Romains, il dirige sa polémique contre la conception judaïque du salut par les oeuvres, à laquelle il oppose l'idée chrétienne du salut par la foi seule. Quant aux judaïsants du chapitre 14, Paul semble les prendre sous sa protection et les défendre contre les jugements intransigeants de la majorité ; c'est qu'ils obéissaient seulement à des scrupules de conscience et ne faisaient pas de leurs abstinences et de leurs observances une condition du salut. Le seul passage où l'apôtre vise les faux docteurs judéo-chrétiens, ses adversaires chez les Galates et à Corinthe, c'est 16.17, 18. Mais dans ces paroles sévères, il semble mettre les Romains en garde contre l'invasion prochaine des judaïsants, plutôt que combattre des ennemis déjà à l'oeuvre chez eux.
On a prétendu que l'apôtre, en écrivant cette épître, toute consacrée à l'exposé de la doctrine et de la morale chrétiennes, et qui se distingue de ses autres épîtres par son ordonnance systématique, avait voulu faire parvenir à l'Eglise de Rome une sorte de catéchisme, un résumé de l'enseignement qu'il donnait oralement aux Eglises qu'il fondait, et auquel il s'en référait dans les lettres qu'il leur écrivait plus tard (2Thessaloniciens 2.5, 6 ; 1Corinthiens 11.21, 23 ; 15.1) ; il aurait voulu suppléer ainsi à ce qui avait manqué à l'Eglise de Rome, dont aucun apôtre n'avait été le fondateur et qui n'avait encore joui de la prédication d'aucun des hommes marquants de l'âge apostolique. Mais l'épître aux Romains n'a pas du tout les caractères d'un sommaire de la doctrine évangélique, d'un résumé de l'enseignement de Paul. Elle ne parle pas des choses finales, qui tenaient une place considérable dans les instructions orales de l'apôtre, d'après 1Thessaloniciens 4 à 5 ; 2Thessaloniciens 2 ; 1Corinthiens 15. Elle ne dit rien de la personne de Jésus-Christ, sujet qui est traité avec développement dans les épîtres aux Colossiens, aux Ephésiens, aux Philippiens. Pourquoi du reste l'apôtre aurait-il jugé nécessaire d'envoyer à Rome ce résumé de son enseignement, quand il se proposait de visiter prochainement cette Eglise, et devait avoir ainsi l'occasion de l'instruire oralement ?
Dans cette explication que l'on propose du but de l'épître, il y a cependant deux idées à retenir, qui nous mettent sur la voie de la vraie réponse. Si l'épître aux Romains ne nous présente pas un résumé de tout l'enseignement de Paul, elle renferme ce qui était le coeur de sa doctrine : le salut par la grâce de Dieu, les rapports de l'Evangile avec la Loi. Ce problème plus que tout autre avait préoccupé l'apôtre pendant les années qu'il venait de traverser, dans la période de son ministère qu'il achevait au moment où il écrit aux Romains ; il s'était posé à lui dès sa conversion, mais les discussions auxquelles il donnait lieu avaient pris une acuité extraordinaire dans les luttes contre les judaïsants en Galatie et à Corinthe. Il venait de triompher dans ces luttes, et il développe le résultat du travail de sa pensée avec sérénité, dans un exposé objectif, calme et magistral. S'il adresse cet exposé à l'Eglise de Rome, c'est moins dans l'intention de combler les lacunes de l'instruction qu'elle avait reçue jusque-là, que dans le désir de préparer la visite qu'il allait lui faire et l'oeuvre qu'il espérait accomplir dans son sein(1.10-15 ; 15.23-29
Le principe de la sanctification : l’identification avec Jésus-Christ mort et ressuscité : 6,1 à 13
1) L’interrogation de l’Apotre Paul : v 1
Elle pose le problème de fond qui est à la base de toutes les luttes que le chrétien justifié peut connaître dans sa vie chrétienne. Quelle relation existe-t-il encore entre le chrétien justifié et le péché qui habite en lui et, dans le passé, le dominait ? Remarquons d’emblée que Paul ne nie pas le fait que le chrétien puisse commettre encore des péchés. Il ne demande pas : « Etant justifié par la foi, le péché demeurera t-il en nous ? » (Oui, nous restons pécheurs), mais « Demeurerons-nous dans le péché ? » Autrement dit , allons-nous continuer à vivre comme auparavant, dans l’obligation de vivre dans le péché ? A cela, l’apôtre oppose un non catégorique !
2) La réponse : par la foi en Jésus-Christ pour notre justification, nous sommes aussi devenus un avec Lui : v 5 à 10
Notre foi en Jésus-Christ nous a en effet lié à tel point à Sa Personne que nous sommes devenus un avec Lui. Tout ce qui est vrai de Lui est désormais vrai de nous. Le jour où il est mort, dit Paul, c’est nous et tout ce qui nous habitait qui est mort avec Lui : v 6. Le jour où Il ressuscitait, c’est nous qui, animé d’une vie nouvelle, ressuscitions avec Lui .
L’apôtre Paul utilisera quant à lui deux images bien connues des croyants pour illustrer cette vérité spirituelle :
a) la figure du baptême : v 3 et 4 : Il est à la fois :
- la démonstration de notre mort
- et celle de notre résurrection
b) l’image de l’attachement : v 5 : cf Jean 15,1 à 8 :
- nous sommes devenus un avec Lui dans Sa mort
- et un avec Lui dans Sa résurrection
De même que Paul différencie la justification (ce que Christ a fait pour nous) de la sanctification (produit de l’œuvre du Saint-Esprit en nous), Paul distingue ici le sang de Christ (le prix payé par Lui pour nos péchés) de la croix de Christ (la vie qu’Il a laissé ici-bas, puis qu’Il a retrouvé par Sa résurrection) :
a) Toute notre justification devant Dieu repose sur le sang innocent versé par le Christ pour l’expiation de nos péchés : 5,9. Le sang a pour premier but de régler la question de nos péchés : 1 Jean 1,7. Le sang concerne ainsi ce que nous avons fait. Il touche à la question de notre position et de notre situation devant Dieu : Exode 12,13 ; Héb 9,11-12. Le sang avait pour but de satisfaire la justice de Dieu. Il est et reste tout au long de la vie chrétienne, le moyen d’accès au croyant à la présence de Dieu : Héb 10,19 et celui de répondre aux accusations de notre conscience et de l’adversaire : Héb 10,22 ; Apoc 12,10-11. Le sang de Christ suffit toujours pour Dieu pour nous déclarer juste : Héb 9,13-14.26
Que le Seigneur vous soit en aide
HPCT60312
Moise M Jecrois, Pasteur